Bla bla·Naturopathie·raw·végétalien

à la découverte des plantes sauvages

Ail des ours
Ail des ours en abondance !

Ma formation de naturopathie suit son cours, me passionnant chaque jour un peu plus. S’il est agréable de pouvoir tester chaque jour les petits secrets des aliments de notre quotidien, le dernier module que j’ai suivi était l’un des plus surprenant : je suis partie à la rencontre de la botanique, initiée par une conteuse non moins surprenante, de surcroît homéopathe, et anthroposophe. Mais pas l’étude de nos plantes potagères (quoi que) mais celles qui peuplent la forêt.

J’ai la chance certaine d’habiter à proximité d’une très belle forêt, chargée d’Histoire et d’histoires, où coulent les sources. Si jusqu’à lors j’adorais m’y promener, c’était surtout pour y parcourir des kilomètres, et en rentrer épuisée par le sain effort. Je n’avais jamais envisagé qu’elle puisse abriter un garde-manger si grand !

Avais-je d’ailleurs déjà pris le temps de bien regarder où je posais mes pieds ? Car, à bien l’observer, pas un centimètre carré de terre n’est laissé vide, la nature a tout simplement l’air de vouloir combler le manque et nourrir tous les habitants de cette planète ! Comment ne pas être émue devant tant de générosité, et n’avoir pas envie de se fondre en elle ? Tour à tour, je me suis sentie immobile roche à convoiter la beauté du Lichen qui s’y dépose, ou animal, euphorique à humer l’ail des ours qui dévale les pentes… L’humain que je suis a goûté les saveurs iodées de la Consoude, le goût de champignon de l’Epiaire, ou celui du foin que dégage l’Aspérule Odorante.

Lichen
Fascinant Lichen, mi-plante mi-algue

Ma rencontre la plus surprenante est celle de l’Ortie. Ce n’est pas compliqué à exprimer, je déteste les orties ! Elles envahissent mon potager de rêve, elles nichent dans les pierres où je ne peux les atteindre, même les chèvres ne les mangent pas ! Je passe ma vie à les arracher, les piétiner, et j’ai même l’impression de les voir ricaner quand elles me piquent. Ok, je sais, ça se mange, c’est même bon, mais moi, je déteste m’y frotter.

Et donc, évidemment, comme par hasard, c’est une plante qui a eu la part belle tout le long de la formation. Des minéraux par-ci,  des vitamines par-là, et essaye de la goûter crue, tu verras c’est bon gna gna gna… C’est ainsi que je me suis retrouvée de bon matin, à goûter de l’ortie crue. Après l’avoir cueillie SANS GANTS.

Depuis je vis la révélation au quotidien, je fais des soupes d’orties, je lorgne des recettes de tarte aux orties, je harcèle mon entourage pour leur faire goûter des petites boulettes de feuilles crues, et je vois mon verger envahi comme l’ultime frigo de la survie.

orties-ail des ours
Des Orties cueillies à MAINS NUES. Et de l’Ail des ours, toujours sans mes gants.

Comme je suis réaliste, je sais que je n’intégrerais pas dans mon quotidien en une seule fois toutes les plantes que j’ai étudié, alors je m’attarde tout particulièrement sur mes trois favorites : l’Ortie donc. Mais aussi l’Ail des ours, avec lequel j’ai fait un délicieux pesto. Et l’Aspérule Odorante, en tisane. Le printemps est un moment propice à en faire des cures, les jeunes pousses pleines de vitalité donnent un concentré de nutriments, et tout pousse en abondance. Je pense que dans les jours prochains, je m’attarderais à essayer une recette de tempura de jeunes pousses de Grande Berce, ou de salade de Consoude. J’ai aussi aimé le goût du Lierre terrestre, à parsemer sur un fromage frais, et de l’Epiaire (par chance, j’ai ces derniers dans mon jardin, et me rendre en forêt trouver les autres m’est tout à fait accessible).

Pesto d’Ail des Ours : 

  • une bonne poignée de jeunes pousses d’ail des Ours, avant floraison, sans trop de tiges
  • une bonne poignée de noisettes
  • de l’huile de d’olive
  • sel et poivre

Mixer le tout, saler et poivrer selon son goût. Bien tasser dans un pot propre en verre, et recouvrir d’huile d’olive pour que la préparation ne touche pas l’air. C’est tout ! (je n’ai volontairement pas ajouté d’autres ingrédients, pour avoir une version 100% végétale, au plus proche de son goût, afin de profiter de son action dépurative, stimulante et vermifuge) (évidemment, il y a beaucoup d’autres choses à ajouter à la liste de ses bienfaits…)

Soupe d’orties :

  • un petit sac (genre sac de kraft du marché) de jeunes têtes d’orties (les 2 feuilles les plus hautes, pousses toutes jeunes et tendres,)
  • 3 pommes de terre
  • 2 oignons
  • sel et poivre

Rincer les têtes d’orties à l’eau froide. Faire revenir les oignons hâchés dans de l’huile d’olive dans une cocotte. Ajouter les pommes de terre en carrés fins, puis couvrir d’eau salée. A mi-cuisson j’ajoute les têtes d’orties. Lorsque les pommes de terre sont cuites (c’est mon indicateur), je plonge le robot-mixeur dans la soupe. Au moment de servir, j’ajoute parfois un peu de poudre de spiruline-gingembre de Sol Semilla , mais pas en ce moment, car je les trouve pleines d’énergie (protéines, fer végétal, vitamines, calcium… ) sans « artifices » supplémentaires que je j’ajouterais plus tard dans la saison, quand leur goût sera plus amer.

soupe d'orties
De la soupe d’Orties (avec un peu de Consoude, et d’Alliaire, j’ai craqué)

Tisane d’Aspérule Odorante :

  • Une petite poignée d’Aspérule odorante, entière, fraichement cueillie, juste avant la floraison

L’équivalent d’une petite cuillère à soupe dans une tasse a un effet calmant, légèrement diurétique, au goût léger de foin coupé, et de lavande. Un délice très subtil !

asperule
délicate petite Aspérule

 

 

 

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